Les Ateliers répondent à un besoin étroitement lié à la logique de prévention dans laquelle ils s’inscrivent. En effet, les participantes sont très interpelées par la perspective de prévenir les effets du vieillissement sur leur mémoire : le fait de pouvoir se préparer à cela, anticiper pour retarder le plus possible, c’est un grand besoin. Parce qu’il y a souvent une grande curiosité sur cet enjeu, une préoccupation, teintée parfois d’inquiétude. D’autant plus que notre cas précis, le Centre rassemble à 99% des femmes de 55-60 ans et plus, c’est donc une thématique centrale, qui revient beaucoup.
Elles s’interrogent : est-ce que ma mémoire est déjà affectée? Qu’est-ce que je peux mettre en place pour retarder un potentiel déclin, concrètement? Comment puis-je me mettre en action pour travailler ma mémoire?
Les Ateliers leur permettent donc de se rassurer, déjà parce que souvent elles constatent en participant que tout va bien pour elles à ce niveau-là. Il était d’ailleurs souvent intéressant pour elles de réaliser qu’il y a plusieurs des exercices proposés qu’elles réalisaient en fait de façon intuitive dans leur vie de tous les jours, sans avoir conscience qu’elles jouaient déjà avec des mécanismes importants de leur mémoire.
Ainsi, au fil des séances elles sont davantage informées, éduquées sur ces thématiques, en comprenant mieux les dynamiques en jeu. Pour autant, ce n’est pas un cours magistral théorique, les séances sont faites pour être interactives, fondées sur les échanges autour de leurs préoccupations et de leurs expériences quotidiennes.
Enfin, et surtout, elles en ressortent outillées, avec des stratégies concrètes à mettre en place, des exercices pratiques et des “trucs” du quotidien qui vont nourrir cette logique de prévention, précisément.
Cette dimension très “pratico-pratique” des Ateliers a fait une grande différence, et c’est aussi l’angle que j’ai privilégié en tant qu’intervenante pour animer le programme.